Monday 13 August 2007

L.kouyaté ou un PM?

C'est avec surprise que j'ai lu successivement et respectivement le Professeur Lansiné Kaba sur Tamsirnews et Mr Bah Oury sur le site UFDG dire qu'il faut une cohabitation réussie entre le Premier Ministre et le Président de la République. J'en surprendrai aussi plus d'un par ce propos; car tout le monde souhaite le succé du processus entamé. Plus loin vous verrez où je veux en venir.
Le langage étant source de mal entendu, qu'entendent ils par cohabitation "réussie"?
Est-ce un PM soumis par souci d'éviter toute confrontation ou est-ce un Président assistant passif le Pouvoir lui échapper? L'un ou l'autre des cas n'est une option ni pour lui ni pour nous!
Dans la première éventualité, pourquoi alors avoir refuser la nomination d'Eugène Camara? On ne pouvait avoir meilleure cohabitation!
Sommes nous tous d'accord sur notre objectif et la mission du "Premier Ministre, Chef du Gouvernement"; surtout sur les voies et moyens à utiliser?
Si je ne m'abuse, cette personne imposée au Général (normalement pas son choix) sensée être de consensus avait et a (sauf nouvelle donne) pour mission selon les accords dits "tripartites" de nommer aux postes civiles (ambassadeurs compris), faire de la Banque Centrale une entité indépendante de l'Exécutif, organiser les élections législatives de façon transparente et juste.
Vous conviendrez avec mois qu'eau, électricité et tout le reste contribuant au bien-être des Guinéens auraient été alors les bénéfices collatéraux de la réussite des principaux points de l'accord, particulièrement concernant les ressources humaines. La résolution de ces problèmes ne saurait être considéré comme un épiphénomène car conditionnés par le succé des mesures préconisées dans l'Accord.
Mr Bah Oury dit dans l'interview:"Tant qu'il drainera un soutien massif de la population, le PM ne court aucun risque mais au moindre faux pas (…)". Ce que la plupart pensent. Et voilà, à mon avis, le seul et unique atout du PM pour mener á bien sa mission. Seul Lansana Kouyaté semble ou feint de ne pas avoir compris. Et ce faux pas a été commis en ignorant les Forces du Changement au lieu d'en être le leader. L'intervention des populations de Dubreka (fief de Conté) pour imposer le nouveau préfet corrobore cette analyse. Pensez vous que quelqu'un aurait oser braver notre Général il y a seulement 12 mois? J'en doute!

Si le choix d'un PM en théorie indépendant de Conté a été la condition sine qua non du compromis, c'est pour appliquer au forceps si nécessaire les accords avec ou sans la bénédiction du Général. Et sauf méprise de ma part, là réside la substance et l'esprit de ces accords tripartites!
Ces accords sans cette interprétation deviennent caducs ainsi que le PM de "consensus" et n'ont plus aucun sens ; par conséquent autant laisser Lansana Conté choisir librement son "subordonné"(dixit Conté)!
Le Professeur Kaba quant à lui affirme que le PM a eu raison d'éviter la confrontation en évoquant successivement la légitimité du côté de Conté; son contrôle des "moyens de coercition" et que "on comprend alors que le Premier Ministre essaie de son mieux d'agir en leader responsable et déterminé." Et finalement que notre Général serait induit en erreur par son entourage quant à la loyauté de Lansana Kouyaté.
Ceci suscite quelques commentaires:
Tout d'abord s'il y a confrontation, celá ne pourra venir que du côté de Lansana Conté parce que le PM veut faire le travail pour lequel il a été débauché de Côte d'Ivoire.
Et á ce propos de grâce, soyons raisonnable:
- nous voulons une BCRG indépendante qui est la principale source de revenus du Général;
- nous voulons nommer aux postes civiles, prérogative que Conté utilise pour "s'acheter" la fidélité de nombreux Guinéens, donc pour asseoir aussi son pouvoir;
- last but not least, nous voulons une commission d'enquête qui menace de poursuites son fils aîné et peut être même sa personne, sans parler de l'affaire Sylla.
Et nous voulons une cohabitation réussie avec Lansana Conté????
Même si nous ne l'aimons pas, il ne faut quand même pas insulter son intelligence surtout qu'il a démontré qu'il est plus malin que beaucoup d'entre nous. Ne lui demandons pas de faire ce que ni vous ni moi aurions fait á sa place!
Ensuite, peut on substituer Chef du Gouvernement au terme "leader"? Ou bien, est-ce un lapsus révélateur sur les vraies intensions de Lansana Kouyaté? Le proche avenir nous le dira!
Quant á la détermination du PM, elle tarde á se manifester! Ce n'est pas parce qu'il veut éviter de confondre vitesse et précipitation qu'il doit faire du surplace!
Pour finir sur ces commentaires, je dirai que notre Général est tout sauf influençable sur sa façon de gouverner. Pour preuve, il est le seul au même poste depuis 1984, les autres autour de lui et son clan se renouvellent plutôt régulièrement: qui est le maître du jeu? Je regrette que le Professeur Kaba de par son analyse et approche ne contribue á remettre le Président Conté au coeur du processus en cours alors que les accords étaient sensés le marginaliser pour préparer sa succession bon gré, mal gré.

Encore une fois, que voulons nous exactement?
Nous sommes á un stade crucial de notre lutte où nos intérêts et ceux du Général sont divergeant et inconciliables. Si nous voulons vraiment aller de l'avant, il ne faut pas craindre de croiser le fer avec le Général nonobstant ses "moyens de coercition".
Le Peuple est toujours vainqueur à terme!
Deux choses, l'une: soit nous nous mettons à la hauteur du challenge en imposant le changement au Général, soit nous le laissons mourir au pouvoir tranquillement. Mais nous ne pouvons lui demander de nous aider à l'éliminer!

Tous ces débats des "pro" et "con"autour de Lansana Kouyaté m'amène á me demander qu'est ce qui est le plus important: Lansana Kouyaté ou la fonction de Premier Ministre avec les accords tripartites? Tant les intervenants manquent d'objectivité.
Si l'actuel PM avait pausé des actes concrets dans la ligne des attentes des Guinéens et sa mission, nous n'aurions ni base ni arguments de critiques. Dieu seul sait combien j'aurais souhaité être démenti par les actions de Kouyaté! Après 6 mois (1/2 année), quel problème a été, ne serait ce que, mis sur la table? Quel bilan peut il défendre á ce stade? Surtout ne mentionnez pas les propositions/promesses de financements qui ne sont pas plus importants du fait de la personnalité de Mr Kouyaté (malgré les insinuations trompeuses) mais plutôt conjoncturel en perspective d'une "détente" politique en Guinée.
Malheureusement, ce qui font l'apologie du PM ne basent pas leur soutien sur des réalisations concrètes et visibles de tous mais plutôt sur le simple fait (je dirais même, le syllogisme) que c'est Lansana Kouyaté donc on le soutient: c'est sa personne qui importerait plus que la mission pour laquelle il est venu. De ce fait, le paysage et les débats politiques s'en trouvent biaisés car Kouyaté est passé de héraut du Peuple á héro sans avoir encore rien fait, par la grâce de certains passés maîtres en la matière (ça ne vous rappelle pas un Colonel devenu Général en 1985?).
Les Guinéens sont comme une maladie auto-immune: nous nous détruisons tout seul lorsque personne ne le fait.
En fait, hélas, Conté peut dormir tranquille maintenant, les "auto anticorps"(pro et anti Kouyaté) sont rentrés en action.
Et si d'aventure toute la stratégie du PM reposait sur le résultat des audits pour partir á l'assaut du système de Conté, je crains qu'il ne se leurre car le camp adverse l'attend aussi de pied ferme.
De toute les façons, le compte á rebours a commencé et bientôt des légalistes, des pro ou anti Kouyaté et des pragmatiques, l'histoire ne nous dira pas qui avaient raison mais qui étaient les plus clairvoyants.

Sunday 5 August 2007

imbroglio a Conakry

L'actualité venant de Conakry ne peut nous laisser encore une fois indifférent. Cette semaine, il s'agit du sort de notre "pauvre" Premier Ministre qui serait brimé par notre Général? En effet, j'ai lu avec amusement que certains internautes éprouvaient de la compassion et de la sympathie pour le PM face à ses déboires prédictibles. Ma première surprise est que ceux qui écrivent sur le Net sont sensés être politiquement avertis et par conséquent, ils ne devraient pas se laisser surprendre par les événements de Conakry: Conte vs Kouyaté (vs= versus). Dire que Conté est le Problème est une Lapalissade que tout le monde sait et accepte! Mais réduire exclusivement tout au Général serait réducteur et simpliste: toute dictature/tyrannie repose sur des serviteurs/complices zélés réactionnaires pour consolider et maintenir le système avec une population soumise et une milice qui peut ou non prendre la forme d'une armée nationale. Pour preuve, le régime actuel est une version actualisée de celui de Sékou Touré. Le dictateur est mort mais le système lui a survécu en s'habillant différemment.
Dans notre cas, le sieur Mamadou Sylla est sans doute la pièce maîtresse autour de laquelle gravitent diverses personnes hypocrites et vénales au service de Conté aujourd'hui et d'un autre demain. En temps de guerre, pour atteindre le Commandant en chef, il faut d'abord mettre en déroute les troupes. Ce que L. Kouyaté n'a apparemment pas compris.
Conté ne fait que ce qu'il a à faire, c'est-à-dire user de toutes les stratégies pour garder le pouvoir. A nous, d'être plus futés et meilleur stratège: à la guerre comme à la guerre. Il ne faut quand même pas pousser notre naïveté au point d'espérer du Général, passivité ou collaboration pendant qu'on menace son meilleur ami/allié de saisis et peut être même de prison et que son fils est fortement soupçonné de violations de droits de l'homme!
Pour en revenir à notre "pauvre" PM, il ne commence à récolter que ce qu'il a semé.
En effet, une fois nommé il s'est comporté comme l'envoyé de Conté en snobant et ignorant tout le monde, tant il était sûr de lui. Au lieu de s'atteler à mettre en urgence une structure de travail et d'appui basée sur les Forces du Changement, il a opté pour des voyages de prestiges: rien ne sert de courir; il faut partir à point! Quel investisseur sérieux va mettre de l'argent dans un pays sans gouvernement stable (qui change tous les ans) et incertain de par l'état de santé du chef de l'Etat? Comme ils (bailleurs de fonds) le font partout, il y aura des accords de principe et des promesses, puis on verra…
Ce fut sa première erreur stratégique car pendant ses longues absences sans personne pour garder la maison, à la fois le PUP (M. Sylla compris) et Conté ont eu largement le temps de récupérer du KO technique infligé par les Forces du Changement. Ils ont refait leur force et se sont préparés à contre attaquer. Qu'espérait Lansana Kouyaté?
Comme fait le surfeur, il aurait dû profiter de la vague de popularité pour engager au forceps les premières mesures stipulées noir sur blanc et paraphées par L. Conté. Même une partie des militaires n'ont-ils pas scandés "Président" à son intention au camp Alpha Yaya? Au lieu de s'encombrer de scrupules à savoir s'il peut nommer aux postes civils sans que Conté ne contre signe, il aurait dû joué au borné et interpréter littéralement les accords tripartites. Soumettre à Conté ses projets et s'il ne réagit pas après quelques jours, estimer que : " qui ne dit mot, consent". Et pour une fois, s'inspirer de L.Sidimé et ses "considérant": en décrétant par délégation du Président selon les accords tripartites. En matière de droit, tout est question d'exégèse, même abusive si cela peut servir la cause (cf. Conté ou invasion d'Irak par USA & UK, etc.…).
Bon! Il aurait pu déclencher une crise dés le début de sa mission. C'était le risque à prendre car de toute façon il est à abattre tôt ou tard par le clan Conté. Pour nous mieux tôt que tard. Autant passé à l'étape suivante (laquelle?) en mars ou avril 2007 plutôt que maintenant. Nous aurions tous gagné du temps et serions fixés sur notre sort alors! Il y avait une ambiance de défiance qu'il fallait maintenir avec tous les risques que cela comporte. Notre libération était à ce prix surtout après toutes ces tueries. Et puis, nous avons l'air d'oublier que nous sommes partis d'une motion de vacance du pouvoir (donc de départ de l'exécutif) à un compromis de délégation de pouvoirs de chef du gouvernement!
Deuxième erreur: déculpabiliser, de facto, Mamadou Sylla qui est à la source et au centre de toutes les intrigues politiques ces dernières années. Lansana Kouyaté n'est pas l'initiateur des poursuites contre lui donc il n'avait qu'à laisser la justice suivre son cours. Cet allié précieux de Conté affaibli et occupé à se défendre, le PM aurait eu un souci en moins. Il aurait forcé le respect et le support de la majorité de Guinéens. Au contraire, il lui a permis de rebondir et a semé le doute dans nos esprits quant à sa vraie mission. Etait ce une des conditions posées par Conté pour accepter sa nomination? Tout semble le corroborer.
Kouyaté aurait dû comprendre dés le début que l'on ne peut pas être à la fois l'ami de Conte et du Peuple en même temps: Conte et le Peuple sont ennemis depuis longtemps!
Le PM a échoué dés le début en prenant les mauvaises initiatives et je regrette Conté n'y est pour rien: il fait jouer ses instincts de survie et son expérience au pouvoir!
Ceci me rappelle la chanson du chanteur ivoirien, Daouda, "la femme du patron": elle lui fait des avances. Qu'il accepte ou non, c'est pareil; il est foutu. Que faire?
Le "pauvre" Lansana Kouyaté par excès de calculs politiques s'est mis dans la même situation. Une grande partie des Guinéens ne lui font plus confiance tout comme le clan présidentiel. De toutes façons, nous ne pouvons avoir confiance à quelqu'un qui cite Sékou Touré positivement dans ses discours!
Et comme par enchantement, il découvre tout à coup les vertus du dialogue avec les Forces du Changement, partis politiques compris.
Comme on dit vulgairement: " si tu ne sais pas faire la politique, la politique va te faire". Qui a dit que c'était facile? C'est pour cette raison que certains pressentis à la mission ont refusé d'être sur la "short list" des Forces de Changement.
La seule et unique voie de rachat pour le PM est la réussite des élections législatives, si Conté et son clan le lui permettent! Wait and see!

Thursday 2 August 2007

Conakry dans l'impasse

Nous commencerons notre propos par:"que Dieu sauve la Guinée!" Le Pays est dans l'impasse.
Nous assistons à un véritable marathon politique, sous la forme d'un jeu d'endurance: d'un côté, Conté et son clan sûrs de leur réserves financières permettant de s'acheter la fidélité d'une partie de l'armée et certains Guinéens avec Lansana Kouyaté pensant ruser en s'implantant politiquement de façon insidieuse et de l'autre nous avons des syndicalistes et la Société Civile qui ont donné à leur ennemi la corde (L.Kouyaté) avec laquelle il va les pendre. Quant aux partis politiques, ils sont, de facto, réduits au statu d'associations d'observateurs apolitiques (sic). Dans ce scénario, ces derniers sont sans aucun doute les perdants car plus le statu quo dure, plus les Guinéens seront convaincus que la solution ne pourra venir des hommes politiques et par conséquent ils seront tentés par n'importe quel habile charmeur, si ce n'est prendre leur destin dans leur propres mains. Dans tous les cas, l'avenir est incertain pour tout le monde, comme toujours seuls les stratèges s'en sortiront avec peu de dégâts.
Le processus a été grippé par Lansana Kouyaté par excès de calcules politiques: sa nomination étant intervenue dans des conditions calamiteuses sans support légal, le PM veut ruser pour s'incruster dans le paysage politique même au détriment de la réussite de l'application des accords. En effet, son assurance anti-échec est Lansana Conté qui lui servira aisément de bouc émissaire pour se disculper. Et conditionnés comme ils le sont, les Guinéens mordront à l'hameçon sans réfléchir.
Ma conviction est que si Lansana Kouyaté avait réellement l'intension d'assumer sa mission pleinement sans état d'âme, il se serait appuyé dés le début sur les forces du changement (syndicats, Société Civile, partis politiques et littéralement sur les phrases des accords tripartites) sans les inclure dans son équipe pour autant. Au moins, nous serions fixés maintenant sur notre sort immédiat: soit Conté le révoque avec tous les risques pour lui et nous, soit il le laisse faire en faisant une grève du zèle ce qui est nettement préférable au statu quo dans lequel le PM nous a plongé. Seule une attitude de défiance et de détermination en février 2007 après sa nomination aurait fait douter Lansana Conté et maintenu la pression sur lui. C'était le risque stratégique à prendre pour forcer le respect et l'autorité du gouvernement. Comme c'est souvent le cas en politique: ça passe ou ça casse! Avait il besoin d'être légaliste a ce stade alors que Conté n'a jamais respecté ni sa parole, ni ses engagements écrits encore moins ses propres décrets? Mais pour cela, il aurait fallu une personne téméraire et audacieuse. A situation exceptionnelle, comportement exceptionnel. L.Conté respecte les personnes qui osent et agissent, c'est-à-dire les praticiens et méprise les théoriciens. Ce qui se comprend de par sa formation et carrière: le théorie se pratique sur le terrain, pas dans les salons!
L. Kouyaté a réussi à semer le doute et la suspicion en promouvant certains syndicalistes au rang de ministres et les proches parents d'autres à des postes de responsabilité politique. Connaissant la mentalité en Guinée, ceci peut justifier toutes les compromissions car une nomination est une fin en soi pour la plupart de mes compatriotes. En plus, la formation et le parrainage du ministre de l'intérieur d'un mouvement de soutien au gouvernement, paradoxalement, ne fait que compliquer le paysage politique dans la mesure oú par cet acte Lansana Kouyaté n'est plus un acteur neutre. Si le sort des PMs en Côte d'Ivoire a influencé son attitude face à Conté, alors il a eu tort car les cas sont bien différents. La seule circonstance atténuante pour L. Kouyaté est que sa propre sécurité personnelle était assurée par des éléments contrôlés par Conté. Il lui revenait de négocier cela avant sa prise de fonction et trouver la solution.
Bien sûr, toute cette analyse ne vaut que si L.Kouyaté n'est pas de connivence avec L.Conté (je ne sais plus quoi penser de lui tant son attitude est trouble et…).
Rétrospectivement, mon analyse est que le "Vieux Biro", si son état de santé le permettait, aurait été le meilleur candidat pour cette mission: il a le courage et la carrure pour affronter Conté, il connaît politiquement le Pays; il a montré son indépendance et su forcer le respect en osant défendre les droits des Guinéens à l'Assemble Nationale (comparé à L.Sidimé et A.Somparé), n'en déplaise à ses détracteurs (pour son passé PDGiste):" tout homme évolue, seuls les imbéciles ne changent pas". J'imagine que L.Conté se serait opposé mais il aurait fallu l'imposer malgré leur hostilité. De plus, par rapport à tous les autres proposés, il n'aurait certainement pas d'ambition politique à long terme donc pas de tentative d'usurper le pouvoir. Nous savons qu'en politique l'appétit vient en mangeant comme Sydia Touré en Guinée, A.D.Ouattara en Côte d'Ivoire ou Kabila en RDC, pour ne citer que ceux-ci.
Bon! Que faire maintenant?
Apparemment, la tenue d'une Conférence Nationale ne semble pas emballer les Forces du Changement. Or je ne vois aucune solution politique à l'horizon encore moins des élections législatives comme prévu dans la sérénité. Je persiste en disant que dans les conditions actuelles le PUP ne peut perdre les élections même s'il n'a qu'un seul militant qui lui reste fidèle, pour la simple raison que sa cinquième colonne (comme l'a dit un internaute) a été, avec art, installée au cœur de l'administration et attend patiemment d'être activée. En plus, en matière de scrutin, l'argent est le nerf de la guerre. A moins que Conté ne disparaisse prématurément, malheureusement pour nous, seul un officier vaillant et patriote pourrait éviter le chaos en Guinée. Apres tout, c'est peut être un moindre mal avec le Doyen Ba Mamadou qui implicitement a de la compréhension et de l'indulgence pour Mamadou Sylla(l'homme le" plus riche de Guinée" grâce au Trésor et BCRG) et Alpha Condé fier d'être l'ami de Kassory Fofana (qui défie quiconque de prouver qu'il s'est enrichi dans les caisses de l'Etat Guinéen) et les autres hommes politiques dont on connaît ni l'opinion sur ce qui se passe dans le pays ni sur les grands dossiers qui alimentent les polémiques: au lieu de faire la politique, ils la subissent comme toujours.