Saturday 17 March 2007

Guinée! Une nation?

A la veille, du moins nous l’espérons, de la nomination d’un gouvernement de consensus, je suggère que nous, Guinéens, réfléchissions et nous concertions sur quel pays et société souhaitons nous vivre et surtout nous devons léguer á nos enfants : qu’ils aient un choix entre fuir et vivre á l’étranger- comme nos parents et nous même- ou rester, venir -pour ceux qu’on a expatrié- contribuer á bâtir le Pays avec fierté et patriotisme.
En effet, le temps de la réflexion et des choix cruciaux est venu pour décider de notre avenir en tant que Nation. A ce propos, peut on parler de nation guinéenne ?
N’en déplaise á certains, le territoire guinéen existe bel et bien mais ni la Nation ni la République existent encore á nos jours. Ces deux notions ont été étouffées dans l’oeuf á partir de 1961 par « l’anti-Guinéen » Sékou Touré et maintenu tel par son successeur ‘de force’, Lansana Conté. Nous ne pouvons pas parler de Nation dans la mesure ou jusqu’ici rien de particulier ne nous (le peuple) lie de façon naturelle et volontairement : nous nous battions avant l’arrivée des colonisateurs, ‘ nous nous rivalisions’ pendant la colonisation pour les servir et accéder au commandement, puis après leur (colons) départ nous nous sommes assassinés et ségréguer pour garder le pouvoir. Pour preuve entre autres, regardez la composition et l’électorat des partis politiques et la répartition du pouvoir en Guinée.
Ceci dit, en quelque chose malheur est parfois bon car ’la galère ‘du peuple guinéen suivi des massacres d’innocents par la milice de Lansana Conté a fait naître ce lien et sentiment de destin commun au sein des populations. Certes ces ethnies cohabitaient paisiblement mais avaient des intérêts divergeant liés au pouvoir. Sékou Touré puis Lansana Conté ont entretenu ces divisions pour mieux asseoir leur dictatures respectives.
Finalement, aidé par la cupidité de Lansana Conté, le Peuple de Guinée a compris et comme un(e) seul(e) homme/femme a décidé de se prendre en mains et de repartir sur de nouvelles bases dans son propre intérêt et instinct de survie (nous en étions arrivé là).
Il est impératif, que les partis politiques et la Société Civile servent maintenant á la fois de catalyseur et d’artisans pour bâtir enfin la Nation guinéenne. Les leaders politiques, la presse et les religieux doivent s’imposer un code de conduite et une éthique pour unir et maintenir les Guinéens autour de la Patrie et d’un destin commun pour un pays Nation et non plus un pays territoire.
A notre avis, pour que la notion de nation puisse se diffuser plus facilement au sein des populations, il serait utile de débattre sur l’opportunité de repartir sur des bases nouvelles en changeant de nom de Pays, drapeau et hymne national. Celá a bien marché dans certain pays comme le Burkina Faso et le Bénin. Le débat mérite d’être posé et le peuple comme toujours tranchera.
Avec Conté encore là, que Dieu sauve la Guinée!

Tuesday 6 March 2007

Partis Politiques "OUT"

j'apprends que le nouveau PM,Lansana Kouyate a rencontré tout le monde sauf les partis politiques á part le PUP(meme si ce n'est pas officielle) car jusqu'á preuve du contraire, Mr Sompare et les ministres sont tous du PUP. Donc, seuls les partis d'oppositions ont été boycotés! Je ne doute pas un seul instant que ce sont les instructions de Lansana Conté. Dans ce cas, de quel consensus s'agit-il lorsque les syndicats et la société civile remplacent les politiques? J'espere que Mr Kouyaté trouvera une formule deguisée pour parler aux Partis politiques sans facher Conté.
Pourquoi en est il ainsi?
Pour ma part, je pense que les partis politiques ont une large part de responsabilité:
Premierement, il n'y a jamais eu ni front commun ni union solide entre eux, au contraire ils se sont mutuellement annihiler, laissant Conté dormir tranquille.
Deuxiemement, aucun á part Ba Mamadou(un peu)n'a fait montre de courage physique. Ils ont tous pour philosophie:"il vaut mieux un lache vivant qu'un hero mort".
L'ironie des choses est que malgre certains progres acquis en matiere de démocratie par leur actions limitées, n'importe quel nouveau candidat (comme Yayi Boni au Benin) avec un peu de renommée et un peu d'argent pourrait rafler toute la mise aux prochaines élections. Tout simplement pour des raisons de conjoncture: les Guinéens veulent du "changement" á tous les niveaux meme dans l'opposition.
Le pays a besoin de REFONDATION et de "sang neuf". Nous devons rendre hommage á la vieille génération pour ce qu'ils ont pu faire avec les moyens dont ils disposaient mais il est temps comme dans toute oeuvre humaine de passer la mains á une génération plus jeune avec projets certainement plus ambitieux.

Thursday 1 March 2007

PM,Attention...

Enfin! Un PM nommé par Conté.
Contrairement á la majorité des Guinéens, je me réjouie seulement qu’a moitié parce que cela permet á la population de recouvrer la liberté après plusieurs jours de résidence surveillée déguisée en «état de siège ». Conté est allé jusqu’á mettre tout un pays en prison pour sauver son fauteuil! Pensez vous que cet homme va se laisser dicter ou contrarier par un PM, même Chef du Gouvernement ? J’en doute lorsque je lis le préambule de la lettre de mission du PM mentionnant « 3 ans » comme durée. Alors que nous pensions que Lansana Kouyaté devrait plutôt assurer un période de transition. Or par expérience toute transition de plus de 18 mois en Afrique se transforme en consolidation du Pouvoir en place.
Lansana Kouyaté a certes un CV impressionnant mais je resterai sur mes gardes jusqu’aux élections législatives et leurs résultats. Car en ce qui me concerne, Mr Kouyaté reste quand même membre du sérail bien qu’ayant vécu surtout à l’étranger.
Je lui donne le bénéfice du doute en restant vigilent. Par pragmatisme, nous devons le soutenir sans dormir sur nos lauriers car Conté et ceux qui aspirent á lui succéder vont redoubler d’imagination pour récupérer ce qui semble leur échapper. L’Armée de Conté avec eux, la partie est loin d’être gagnée.
Le peuple est si versatile! La preuve, Abdoulaye Wade va être ré-élu malgré son attitude de dictateur naissant.
Que Dieu sauve la Guinée !